Balade crétoise

A mon arrivée à Aghios Nikolaos, je découvre l'hôtel du front de mer, "usine à touristes", qui sera ma "base arrière", et la station balnéaire qui s'est développée autour du port... .Pêche, paquebots et ferries, plaisance, le port est surtout bordé de multiples terrasses offertes aux touristes, et les rues adjacentes proposent d'innombrables bijouteries ou boutiques de "souvenirs"... L'industrie du tourisme doit tourner là à plein régime en haute saison...

La terrasse de l'hôtel




Contre champ

En descendant vers le front de mer : le chat de la ruelle

Je complèterai la galerie d'images le matin de mon départ

Paquebot au petit matin

Le front de mer vu du port

Croisières, aussières, soleil

Plage déserte au matin d'avril

Plaisance, activité du port

L'église et son iconostase

Dites-le avec des fleurs : un kallistemon...

Dès le lendemain je dirige mes pas (en car) vers la capitale, Heraklion et vers Knossos, le fameux site archéologique découvert par Evans dans les années 1900, magnifique travail, certes, mais qui a entraîné des reconstitutions architecturales en béton assez peu scientifiques, : qu'importe puisque les touristes sont contents !
Heraklion, ville labyrinthique, où le plan fourni par l'office du tourisme offre un maigre fil d'Ariane, ne propose guère que les beautés de l'époque vénitienne, car la ville est bruyante, poussièreuse, et finalement assez laide, comme bien des villes grecques. J'y découvrirai que le Musée Archéologique, fleuron de la Crète et de ses trésors minoens, est fermé pour deux à trois ans... Sans commentaire.

L'église Aghia Ekaterini (Ste Catherine) conserve de superbes icônes anciennes



La fontaine Morosini (au milieu des travaux)





La Loggia vénitienne, devenue l'Hôtel de Ville



Eglise derrière la Loggia : calme, verdure...



Le port et sa forteresse vénitienne



Les neiges de l'Ida depuis la forteresse : le vent souffle...

Ambiance de port : reflets sur les étraves des caïques

Knossos

Le palais minoen reconstitué en béton par Evans : spectaculaire et étrange

"Pithoi" (jarrres)

La salle du trône (béton et fresques du XXème siècle ap.JC.)

Acrobaties tauromachiques

Le site archéologique et la campagne alentour : chants d'oiseaux, calme, fraîcheur

Désireuse de découvrir d'autres sites minoens, je pars vers le sud au volant de ma voiture de location : je m'arrête sur le site de Gournia (1600-1450 av.JC.) où je suis très impressionnée par la complexité du plan de l'agglomération, la maçonnerie et la taille des blocs de pierre, et surtout, par les gradins théâtraux : espace politique ? artistique ? La vie de la communauté et ses assemblées revivent sous mes yeux...

En poursuivant ma route vers Ierapetra, déçue par l'urbanisme anarchique et d'une grande laideur de la côte sud, je vais me reposer dans le monastère Kapsas, haut perché sur la falaise... Les icônes sont belles mais difficilement photographiables, sous l'oeil soupçonneux et dévôt du moine.

Dans la montagne, les ruines de la cité minoenne de Gournia



La mer n'est jamais loin... Au fond on distingue Aghios Nikolaos



Les gradins du théâtre


Maçonnerie

Côte sud-est, après Ierapetra : les serres de tomates et autres légumes étalent leurs blanches silhouettes dans le paysage, le vent chaud souffle de la mer de Lybie...

Moni Kapsas

Vue du monastère vers Goudouras

Le réfectoire des moines : vue imprenable, propice à la méditation.

Un des chats du monastère, cajolés par les anachorètes

Village, au fil de la route du retour

Je décide d'aller vers le site de Phaistos et la célèbre plage de Matala , au centre sud, en passant par la côte nord et m'arrêtant à Malia, autre site minoen (la Crète en est pleine...), dont j'apprécie aussi la complexe architecture... Passionnant.
La route est longue vers le sud, mais je ne m'arrête qu'à Deka Aghii (Les Dix Saints) pour un "gyro" (le kebab grec, avec sa pita (galette), tzatziki, tomates et oignons crus) commandé en grec...avec du "choirino" (porc), hélas, et non de l'agneau... Le facétieux tenancier  du kafeneion veut me faire croire que c'est du serpent, je ris !
Gortyne, la gréco-romaine, ville capitale de l'île du Ve s. av. JC. jusqu'à l'époque byzantine (IXe s. ap.JC.) possède un site extrêmement étendu : joli théâtre romain, restes d'une basilique justinienne (VIe s. ap. JC.) et surtout son fameux code, le plus ancien de la Grèce classique, gravé dans le marbre, en "boustrophedon'" qui se lit donc de gauche à droite, puis en sens inverse ! Etrange !

Malia

La "crypte", fort bien conservée : les palais minoens comportaient plusieurs étages...

Salle à colonnades, dite "hypostyle"

Escalier monumental, gradins, espace théâtral ?

La célèbre double hache (labrys) qui a donné son nom au labyrinthe

Voilà peut-être à quoi ressemblait le palais minoen de Malia (1900-1450 av. JC.)

Deka Aghii

Ruelles "entre tradition et modernité" : poteau électrique, poubelles, voiture - et bougainvillées, portes et crépis anciens : comme partout en Crète.

Fleurs et fruits, parfum suave : miracle des orangers d'avril

Un cliché crétois : chèvres et oliviers

Porte ancienne

Gortyne

Ruines, arbres et chants d'oiseaux

La basilique chrétienne du VIe s. ap. JC. - sans touristes dans le champ...

Le théâtre romain

Le code de Gortyne (Ve s. av. JC.)



Nous sommes bien en Grèce, mais ces marbres sont d'époque romaine...

Vers Matala

Chemin faisant... Campagne crétoise, oliviers, montagnes, ciel...

La plage mythique de Matala, haut lieu du happening hippie... L'eau y est bonne et le sable accueillant

Les grottes de Matala, où chanteurs et hippies vécurent quelque temps en ascètes (?) troglodytes...

Le tranquille et joli village de Kamilari, où je passerai la nuit.

Ma terrasse à Kamilari

Je me réveille de bon matin et me dirige vers le célèbre site minoen, tout proche, de Phaistos... Je reprendrai ensuite la route qui traverse les montagnes du sud central de la Crète, par Deka Aghii, Pyrgos, Ano Viannos, où je pique-niquerai...
Puis je voudrai descendre vers la mer : 900 m de dénivelé sur 13 km, cela signifie une route avec des lacets en épingle à cheveu, beaucoup de prudence, et un paysage magnifique, jusqu'à Avri, petite station déserte en cette saison, où je me baignerai.
Je terminerai cette balade dans le Sud par la jolie station de Myrtos, quasi déserte également, mais si agréable...

Phaistos



Sur la route, paysage crétois



Phaistos : espace théâtral... Déjà, au 2d millénaire avant notre ère...



Architecture complexe, labyrinthe ?



Canalisation



Encore la double hache (labrys)



L'Ida (Psiloritis) et ses neiges d'avril, vu de Phaistos



Dans les lacets, vers Avri (côte sud)



Mer, montagne...



Myrtos : toute une plage pour moi toute seule !

Le lendemain je reste à proximité du golfe de Mirambello, et prends le chemin des écoliers vers Neapoli, le joli village de Kastelli (quoique un peu à l'abandon...) puis je descends vers Elounda et sa lagune bordée par la longue île de Spinalonga : la station est courue par les touristes, mais je me baigne à midi, profitant de la plage presque déserte : l'eau est bonne !

Neapoli vue de la montagne



Kastelli, vignes, fleurs... et quelques parpaings



Kastelli : charme des ruelles

Muflier gueule de loup

Vers Elounda, vue sur le golfe de Mirambello

La plage d'Elounda

Elounda : le port

Pelargonium du bord de l'eau

Les vieux moulins de Spinalonga

Le dimanche, j'opte pour une visite du plateau du Lassithi, dont les célèbres éoliennes ne tournent plus qu'à côté des "tavernes" à touristes : les pompes électriques les ont remplacées...
Mais d'abord, près du village de Kritsa, un dernier site archéologique, Lato, datant de la Grèce classique : c'est un établissement dorique (mais sans les colonnes du même nom).
J'essaierai à mes dépens un raccourci, puis roulerai 26 km de lacets de montage pour apercevoir enfin le célèbre plateau... Pas une éolienne en vue ! Mais il me restera la grotte de Dikti, célèbre pour avoir dissimulé Zeus nouveau-né et l'avoir soustrait à l'appétit dévorant de son père Chronos. L'hôtel-restaurant d'Aghios Giorgos s'appelle évidemment "Rhea" et son aubergiste est fort accueillante...

La cité fortifiée de Lato, (VIIe au IIIe siècle av. JC.), beaucoup plus récente que les sites minoens,  possédait des portes impressionnantes.



Montagne et coquelicots d'avril



Le golf de Mirambello, vu du site haut perché de Lato



Le prytaneion, salle du conseil



A l'âge classique aussi,  des gradins, espace politique ou théâtral ?



La mer, vue de l'exedra (scène)



Sur la route, un monastère, arborant les couleurs nationales



Fleurs



Le plateau du Lassithi, et près d'un restaurant, une des dernières éoliennes...



Le plateau, en montant vers la grotte de Dikti



Vers la grotte, le chemin est fleuri mais raide...



Au terme de 170 m d'ascension, vue panoramique du Lassithi



Loin du jour : l'antre de Dikti



Contre champ (c'est le cas de le dire...)



La route descend vers Malia, la côte nord et la mer Egée

Juste une dernière vision du soleil, de la mer et des montagnes...
Puis quelques images du ciel.

En avion 

Capri, la pointe amalfitaine et la baie de Naples

La côte d'Azur

Majesté des Alpes...